
« j’étais gagnant,
j’étais perdant,
je savais plus où j’habitais,
j’y ai donné tout ce que je pouvais.»
La complainte du poireau, Copyright AEM 2008
La convivialité y a cependant sa place, en raison de la forte mobilisation du Comité Départemental des BDR et des clubs dudit département. Son président, aussi jeune que passionné, Laineur Chazeau, s’est démené à tous les étages et a même participé à l’animation en exhibant un magnifique set de poker. L’essentiel de l’effort, de notre point de vue, s’est concentré sur la buvette, où une sainte alliance bénévole de l’AEM, Marseille-Duchamp et Marseille-échecs a permis la délivrance pour tous de boissons et sandwichs sans discontinuer, toute la journée.
Un petit mot également pour toute l’équipe de la ligue de Provence dont c’est peut-être la manifestation principale annuelle ; le sympathique Jean-Louis Sabatié, le directeur des jeunes de ladite ligue, a chauffé au rouge son portable et sa connexion Internet dans les semaines qui ont précédé le tournoi, et heureusement que des personnes comme Hilda Hausard ont œuvré dans l’ombre pour le soutenir. Évidemment, le club hôte, celui de Meyreuil, et son chantre, Jean-Marc Chauvet, méritent des applaudissements sans retenue ; ils ont simplement permis l’existence de ce championnat dans d’excellentes conditions.
Un petit bémol, une petite critique pour la salle d’analyse, trop exigüe et pas très bien aérée pour autant de personnes. Mais commençons par le début. Comme toujours lorsque nous arrivons – 15 sélectionnés et les accompagnateurs – nous cherchons un point de chute. On le trouve enfin au fond de la salle, on l’étaye en allant chercher une table à l’autre bout du gymnase. On installe la table. Ah, il manque les chaises… on va chercher les chaises, ça prend une minute. Lorsque nous revenons avec, une famille est confortablement installée sur la fameuse table, arghh… Ils débrancheront par la suite malencontreusement notre ordinateur en voulant brancher le leur, ce qui leur vaudra quelques regards noirs de notre staff. Mais, après quelques heures de promiscuité forcée, la sympathie voire l’amitié s’est installée elle aussi, et nous partirons à leur recherche dès le lendemain matin pour qu’ils reviennent s’asseoir sur nos genoux, s’il vous plaît !!
Que tous ceux que nous oublions ne nous en veuillent pas, car nous autres, les entraineurs, avons la tête dans le guidon, mais pour d’autres raisons : la compétition ! Allons bon, persévérons, déroulons nos impressions sans façons.
Il n’y avait pas lieu d’y avoir trop de pression en notre sein, en dehors du cas de Romain Burmonas et de Jean de Rougemont, les plus anciens membres du club.
Car en catégorie minime et en pupille, le niveau est relativement élevé.
En minime, la compétition fut quelque peu occultée par les comptes d’apothicaire des premiers échiquiers, évaluant la proposition de nulle à faire où ne pas faire en fonction de leurs intérêts. C’est sans doute une question de culture de club, mais nous témoignons notre plus profond mépris pour de telles pratiques, surtout à cet âge. La consigne pour Jean était de couper tout ce qui dépasse, et il n’a fait aucune partie nulle. Et toc.
En pupille, c’était avec Romain de l’émotion à l’état brut. D’abord parce que ces parties étaient loin d’être linéaires, ensuite parce qu’il connaissait parfaitement ses concurrents, notamment Simon Kaser, grand collectionneur de titres départementaux et régionaux, et le non moins talentueux Hung Noireaut, qui à tendance à gâcher des positions toujours gagnantes. D’abord chanceux, Romain a ensuite eu la pêche. Et évidemment, le naufrage était en en vue du part à l’avant-dernière ronde, face au surprenant UNG-HOI Julian, de Marseille-Duchamp.
Dans cette partie, les deux joueurs ont alterné mauvais coups et … mauvais coups. C’était la bataille décisive pour le titre régional, et le bouquet final de Romain a déclenché une crise de fou-rires à l’analyse, ainsi qu’une ballade inopinée dont nous cherchons encore la musique (voir en exergue). Pour les paroles, il n’y a aucun doute. Après une telle catharsis, nous savions que le lendemain tout irait bien pour notre jeune sociétaire, pour la simple et bonne raison que cela ne pouvait être pire. Il termine vice-champion de Provence, félicitations ! Le vainqueur, Victor Seyler de Marseille-echecs, s’est révélé à Meyreuil. Jeu puissant, psychologie saine, voici un nouveau champion estampillé BDR.
Chez les pupillettes, Alice Houzelot, tout en grâce, est prévisible. Solide comme le roc, un moral à toute épreuve, elle serait sur le podium, à coup sûr. Mais pas sur la première marche : Mathide Savalle, formée à l’école de Sautron, déjà qualifiée d’ailleurs pour le championnat de France, est simplement trop forte.
Venons-en aux petites catégories. Nous y témoignons une attention particulière, ce qui a d’ailleurs occasionné une crise (d’incompréhension, voire de jalousie ?) en début de saison au sein de notre association, avec le départ de 3 de nos plus anciens et valeureux membres. Notre club n’est que dans sa 3e année d’existence, et nous savons par expérience que les fondations sont plus importantes encore que les murs de soutien. Notre objectif est atteint dans les petites catégories, et nous aurons à cœur dans les années – voire les mois – qui viennent, de faire éclore cette nouvelle génération marseillaise.
Nous ne sommes pas les seuls en Provence, et force est de constater que la nouvelle pousse chez les poussins, les 8-10 ans, est très forte. Deux de nos anciens élèves y figurent quand même au 2e et 4e place au classement final, mais aucun de nos petits protégés actuels.
Dans les petits poussins, Baptiste Persouyre jouait le tout pour le tout dans la dernière ronde, mais Henri Lazare, du club d’Aix, ne lui a laissé aucune chance. Baptiste termine 6e et Henri 1er, avec 100% des points. On murmure dans les chaumières que ce club d’Aix-en-Provence, le Roy René, est promu à une brillante destinée, et qu’il a lourdement investi lui aussi dans les fondations. Nous acquiesçons, avec une pincée d’admiration pour l’œuvre déjà accomplie et beaucoup d’amitié et d’encouragements pour son nouveau président, Jean-Marc Giry.
Chez les poussines, nous avions trois représentantes. Drame dans la dernière ronde, avec l’affrontement Clémence Montenon et Célia Sautreuil, toutes deux de l’AEM. Clémence est très bien entraînée, mais elle perdra sa dame dans l’ouverture. Célia cherche le mat, mais touche un peu trop ses pièces. Intervention de l’arbitre, dame en prise… Clémence remporte la partie par hasard – elle termine 3e - et Célia sera in-con-so-lable. Elle pleure à chaudes larmes, et hoquète qu’elle veut aller au championnat de France quand même ! La déesse Caïssa, émue par tant de chagrin, l’a entendue, et deux jours plus tard un mail de Jean-Louis Sabatié lui proposera une sélection nationale, inattendue pour une 6e place, et saisit au vol à deux mains. Nous voilà donc avec deux sélectionnés dans cette catégorie.
Dans les petites poussines, avec 5 participantes sur les 9 postulantes, c’était du tout-cuit. Aucun stress pour Marie Desplains, qui avait fait 100% en Bouches-du-Rhône. Elle n’accordera qu’une nulle et sera également intouchable en Championnat de Provence. Cette petite fille possède indéniablement de sérieux atouts pour une carrière nationale, voir plus. Mais c’est la petite Camille Montenon qui demeura la grande attraction, au milieu de toutes ces petites poupées de cire. 5 ans et demi, 50 cm de haut les bras levés, notre petit médaillon à pattes est une pro de la pendule. Elle adore les régler, écouter le tic-tac comme une radio lorsqu’elles sont mécaniques, et éventuellement blitzer avec. Aussi, quand elle fut qualifiée pour les matchs de départage – deux places pour quatre joueuses – avons-nous poussé un soupir de soulagement. Nous savions. Camille est une experte en parties rapides, et le prouva en remportant toutes ses jeux de départage. Elle en a encore pour deux ans en petite poussine, c’est à peine croyable !
Un petit mot pour finir pour ceux qui n’ont pas réussi, notamment Jules Imbert, 5 ans et demi également, qui n’a remporté aucune victoire. Il n’a versé aucune larme, trainé sa misère avec dignité, même en l’absence de ces parents, retenus par obligation professionnelle. Emilie Gautier, notre petite Russe, a tout de même marqué 1,5 pt : elle a le même âge que Camille, et l’avenir lui appartient à elle aussi. Pas de chance non plus pour Irles Yacoubi, qui s’est toujours incliné de peu, à l’issue de parties très longues. Pauline Toche, 3 pts est pour l’instant dans l’ombre du succès des autres. Mais, à 6 ans et demi, elle a marqué trois points, et sera encore petite poussine l’année prochaine. Zanieb s’entraîne également au Cours Bastide, et il ne lui manque que la maturité.
Le palmarès de l’AEM au championnat de Provence à Meyreuil :
Jean de Rougemont est 6e chez les Minimes
Alice Houzelot est 3e chez les Pupillettes
Romain Burmonas est 2e chez les pupilles
Clémence Montenon est 3e chez les Poussines
Célia Sautreuil est 6e chez les Poussines
Irles Yacoubi est 10e chez les Poussines
Baptiste Persouyre est 6e chez les petits poussins
Paul Imbert est 10e chez les petits poussins
Jules Imbert est 11e chez les petits poussins
Marie Desplains est 1ère chez les petites poussines
Camille Montenon est 3e chez les petites poussines
Pauline Toche est 7ee chez les petites poussines
Zanieb Yacoubi est 8e chez les petites poussines
Emilie Gautier est 9e chez les petites poussines
L’aventure continue…
Alice Houzelot, Romain Burmonas, Clémence et Camille Montenon, Marie Desplains et Celia Sautreuil sont qualifiés pour le Championnat de France à la Roche sur Yon, fin avril.
1 commentaire:
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